Le squat des Chevaliers de la Porte de Hall, celui où nous avons joué il
> > y a une dizaine de jour, celui qui avait été investi dans la foulée
> > d'une reclaim the street particulièrement bien encadrée, a été expulsé
-> > sans douceur ce mardi matin.
> > Expulsion du 138 boulevard de Waterloo.
-> > Ce mardi 17 octobre 2006 à 7h du matin, les forces de l'ordre sont
> > rentrées de manière brutale au 138 boulevard de Waterloo, lieu investi
> > lors de la street party du 7 octobre, veille des élections.
> > L'expulsion fut brutale et non annoncée. Les propriétaires de la
> > brasserie Alken Maes ont obtenu l'ordre d'expulsion via une procédure
> > unilatérale (sans défense) en urgence devant le tribunal de première
> > instance.
-> > Plus de 50 policiers anti-émeutes et au moins une auto-pompe ont été
> > requis pour mener à bien l'opération. Il y eut 17 arrestations dont
> > celle d'un sans-papier risquant la déportation dès demain matin (des
> > démarches auprès d'avocats sont déjà en route pour essayer de
> > l'empêcher
> > et nous vous tiendrons au courant des avancées).
> >
> > L'ouverture avait déjà commencé dans un contexte répressif. En effet,
> > lors de la Street Party, « réappropriation joyeuse et collective de la
> > vi(ll)e », les bourgmestres de Saint Gilles et de Bruxelles-Ville
> > avaient donné ordre à leurs polices d'encercler les quelques 500
> > personnes présentes et de les maintenir sur place, déclarés publiquement
> >
> > ennemis à contrer par une « tolérance zéro ». Il y a définitivement
> > des
> > choses qui dérangent.
> >
> > Tenus en laisse par des autopompes, des hélicoptères et des hommes
> > machines, menés par le bout du nez suivant un circuit ridicule, nous
> > étions parvenus à trouver une faille dans le système de contrôle : dans
> >
> > un coup de force et une idée d'avance, nous avions pris cet espace et la
> > police n'ayant rien pu prévoir fut contrainte de nous le laisser?
> >
> > Pendant dix jours, des groupes s'y sont organisés et ont entamés la
> > construction d'un territoire de rencontres, de partages d'idées,
> > d'imprévus, de fêtes, de recherches et d'expérimentations politiques.
> > Une vie commune et toujours en devenir nous a renforcée. Au cours de ces
> > dix jours, plusieurs centaines de personnes avaient déjà manifesté leur
> > intérêt et leur soutien envers l'initiative.
> >
> > Les forces de l'ordre ont démontré ce dont elles étaient capables, mais
> > une chose est sûre : elles ne nous ôteront jamais nos énergies
> > libératrices. Malgré l'adversité, nous continuons à crier que : « tout
> >
> > est possible ».
> >
> > Parce que nous sommes conscients qu'à travers cette expulsion c'est tout
> > un système de domination qui parle, nous réitérons une solidarité
> > féroce
> > envers :
> >
> > - les occupants des 100-103 boulevard de Waterloo,
> > - les sans-papiers occupant des églises en Belgique et ailleurs,
> > - les amis et la famille de Fayçal, assassiné en prison,
> > - les habitants du quartier midi en pleine expropriation,
> > - la communauté marollienne pour les luttes passées, présentes et
> > surtout à venir.
> >
En route pour de nouvelles aventures !
Les occupantEs du 138